Lorsque l’on souhaite acheter un nouveau bien immobilier avant d’avoir vendu le précédent, le prêt relais peut être une solution intéressante. Il permet de débloquer les fonds nécessaires à un nouvel achat sans attendre la vente de son logement actuel. Mais ce type de crédit spécifique comporte des subtilités à bien comprendre avant de s’engager. Coût, durée, profil concerné… On vous dit tout.
Le prêt relais est un crédit à court terme accordé par une banque pour faire le lien entre l’achat d’un nouveau bien immobilier et la vente de votre logement actuel. Plutôt que d’attendre d’avoir vendu pour financer votre nouvelle acquisition, la banque vous avance une partie de la valeur de votre bien en vente (en général entre 50 et 80 % de sa valeur estimée).
Ce mécanisme vous permet d’acheter rapidement sans avoir à passer par une location temporaire ou à vendre dans l’urgence.
Ce prêt est destiné aux propriétaires qui souhaitent acquérir un nouveau bien sans attendre la vente de leur logement actuel. Il convient particulièrement aux personnes en cours de changement de résidence principale, mais il peut aussi concerner les investisseurs ou les propriétaires de résidences secondaires.
Il est important d’avoir un bien déjà mis en vente, avec une estimation réaliste et, si possible, un mandat confié à une agence immobilière. Plus la vente est avancée (par exemple, si vous avez déjà une promesse de vente), plus les conditions de prêt seront favorables.
Le prêt relais est un crédit à durée courte : il est généralement accordé pour une période de 12 mois, renouvelable une fois, soit 24 mois maximum. L’objectif est donc de vendre le bien actuel dans ce laps de temps.
Pendant la durée du prêt, l’emprunteur rembourse uniquement les intérêts (on parle de mensualités "in fine"), et le capital est remboursé en une seule fois dès que le bien est vendu.
Le coût du prêt relais dépend principalement du taux d’intérêt appliqué par la banque, qui est souvent légèrement plus élevé qu’un prêt immobilier classique. En 2025, on constate des taux situés en moyenne autour de 3 à 4 %, mais cela varie selon les profils et les banques.
Des frais de dossier peuvent également s’appliquer, ainsi que d’éventuelles garanties (hypothèque ou caution).
Exemple : pour un prêt relais de 150 000 € à 3,5 % sur 12 mois, vous paierez environ 4 000 à 5 000 € d’intérêts sur l’année.
C’est le principal risque du prêt relais. Si votre bien ne trouve pas preneur dans les 12 à 24 mois, plusieurs options sont envisageables :
Demander un renouvellement ou un rééchelonnement du prêt (à négocier avec la banque)
Transformer le prêt relais en prêt classique à long terme, avec amortissement mensuel
Revendre dans l’urgence, parfois en baissant significativement le prix
Remettre en location le bien, pour générer un revenu temporaire
Il est donc crucial d’avoir une stratégie de vente réaliste dès le départ, idéalement accompagnée par un professionnel.
En règle générale, le prêt relais ne sert que à financer une partie de l’acquisition du nouveau bien. Cependant, dans le cadre d’un prêt relais + prêt classique, il est possible d’inclure dans le prêt global un montant destiné aux travaux.
Dans ce cas, on parle souvent de "prêt relais intégré", où la banque vous accorde à la fois le relais et un prêt amortissable classique, dont une partie peut être dédiée aux aménagements ou rénovations.
Le prêt relais est un outil pratique pour éviter les blocages liés à la vente de son logement. Il offre une solution de transition souple, mais nécessite une bonne gestion du calendrier et une évaluation sérieuse du marché immobilier. Pour réduire les risques, il est conseillé de :
Faire estimer votre bien par un professionnel
Mettre en vente dès que possible
Éviter de surévaluer votre bien
Prévoir un plan B en cas de non-vente
Avec une bonne préparation et un accompagnement adapté, le prêt relais peut être un levier efficace pour concrétiser sereinement un nouveau projet immobilier.
Source : cribl.fr